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18 avril 2007

Le travail moderne

Le travail aliéné (moderne) n’est-il pas une source (forme) de déshumanisation?

La parcellisation et la mécanisation des tâches rompent l’unité du sujet.

La parcellisation des tâches consiste à limiter l’activité de celui qui travaille à une seule et même opération inexorablement répétée.

C’est sur ce type de travail exploité que MARX va fonder sa critique du capitalisme. Pour lui, la révolution industrielle transforme totalement le rapport que l’homme entretient avec son travail, avec les autres, avec lui-même.

Ainsi, avec l’apparition des premières manufactures, on va réunir dans un même lieu des métiers de nature différente afin de fabriquer un même objet.

Or, c’est cette réunion qui va être à l’origine de la dégradation du travail. Ainsi, dans une manufacture de carrosse, le serrurier, vitrier, tailleur vont peu à peu perdre leur habitude d’artisans, c’est à dire la faculté d’exercer leur métier dans toute son étendue. Le tailleur n’est plus tailleur mais fabricant de siège de carrosse et devient par-là, dépendant de la manufacture. Chacun n’exécutant que la même opération, la manufacture est comme une machine. La manufacture devient une sorte de machine dont les ouvriers seraient un rouage. Plus les tâches sont parcellisées et plus l’organisme (le propriétaire de la manufacture) aura de pouvoir.

Autrement dit, en séparant l’activité manuelle de l’activité intellectuelle, en mécanisant de plus en plus les tâches, c’est la polyvalence ("plusieurs" en Grec) de l’Homme qui est remise en question. Ce qui fait l’essence même du sujet (à savoir l’unité entre le corps et l’esprit) est rompu, nié au seul profit de la force productive de l’Homme.

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