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17 avril 2007

Travail-Echange-Lien social

La division du travail n’est-elle pas à l’origine des échanges et du lien social?

On pourrait imaginer qu’un homme puisse entreprendre à lui tout seul un ensemble de ses besoins et de ses désirs.

Toutefois, il est facile de comprendre, comme le souligne PLATON dans son livre "République", que les Hommes se sont vite rendu compte de l’intérêt de se réunir au sein d’une cité pour diviser les tâches. Certains étant plus doués que d’autres pour certaines tâches, il est normal qu’ils s’y adonnent.

Par ailleurs, si les Hommes se divisent le travail, chacun aura le temps de se spécialiser dans sa tâche et donc deviendra plus performant, plus compétent. C’est l’idée que reprendra l’économiste ADAM SMITH dans son livre "La richesse des nations" où il montre qu’avec l’apparition des manufactures (petites usines) le métier lui-même, est divisé en différentes tâches, aboutissant à ce que l’ouvrier soit de plus en plus spécialisé et performant dans son activité.

ADAM SMITH http://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_Smith

Par ailleurs, puisque chacun se spécialise dans une activité particulière, chacun devient dépendant des autres; Un système d’échanges, de biens et de services se créé nécessairement et engendre une inter-dépendance qui créé du lien social : Le boulanger a besoin du coiffeur qui a besoin du cordonnier, qui a besoin du charcutier… C’est d’ailleurs, l’idée que développe DURKHEIM (sociologue) dans son livre "La division du travail social" où il montre que la division du travail génère (produit) une coopération entre les Hommes qui les rend mutuellement utile.

DURKHEIM http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Durkheim

De plus, comme il le montre, plus la société se développe et plus les autres facteurs de cohésion sociale comme le lieu de naissance, les traditions, les liens familiaux s’estompent aux profits du lien social que créé le travail.

La division du travail confère donc à l’individu moderne sa place dans l’ensemble social et montre que le travail ne se réduit pas à sa seule dimension économique, mais est porteur de reconnaissance, de valeurs, d’échanges et de liens.

Toutefois, s’il est vrai que le travail peut être considéré comme l’activité permettant à l’Homme de nier (transformer) la nature et de nier sa nature en les transformant, de développer un processus d’humanisation de créer un monde à son image en extériorisant sa conscience, de parvenir à l’estime de soi et à la reconnaissance, ne peut-on pas considérer que le passage du travail artisanal au travail de la société industrielle tend à inverser ce processus pour faire du travail une activité aliénante, déshumanisante et réduite en plus à n’être que l’un des moyens fondamentaux de l’exploitation de l’homme par l’homme dont la seule finalité est le profit?

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