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9 avril 2007

DROIT et LIBERTE

Peut-on considérer le DROIT comme la condition de la LIBERTE?

L'Homme est un animal politique.

En affirmant que l'Homme est un ( ANTHROPOS ) ZOON POLITIKON ( grec ) ARISTOTE veut montrer qu'il est naturel pour l'Homme de vivre avec d'autres hommes dans la mesure ou ce n'est qu'au sein de la cité que l'homme peut réaliser pleinement son humanité.

Comme l'affirmait PLATON, déjà, "en dehors de la cité il n'y a que des dieux ou des animaux".

L'Homme, lui, est par nature un être sociable qui ne devient Homme comme l'affirmait KANT que dans son rapport à d'autres sujets pensant. C'est pourquoi on peut considérer que comprendre l'origine de l'homme renvoie nécessairement à la compréhension d'un être vivant en SOCIETE.

Pour insister sur l'importance de la cité, ARISTOTE va même jusqu'à affirmer que la société précède l'individu comme le "tout" précède les "parties". Au fond ce qu'il veut dire c'est que l'individu comme la partie n'a de valeur et de sens qu'en fonction de la cité, de la société, c'est à dire du "tout".

Toutefois, si l'on pense l'Homme uniquement en tant qu'animal politique alors on ne comprend pas bien la nécessité de recourir à la LOI puisque naturellement sociable, l'Homme aurait comme instinctivement le comportement adéquat à l'harmonie de la société. Dire que l'homme est un animal politique ne signifie donc pas qu'on fasse pour autant abstraction de ces penchants égoïstes.

C'est pourquoi, pour caractériser l'Homme, KANT dans son livre "idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique" le définit à partir de ce qu'il appelle son "insociable-sociabilité".

KANT veut montrer par là que si l'homme ne veut vivre qu'en dehors de la société, il en perçoit malgré tout les règles comme autant de contrainte et leur caractère obligatoire comme une limite à sa liberté.

Si l'homme était encore un animal, alors la question de la loi ne se poserait pas pour lui puisqu'il serait entièrement déterminé par son instinct.

C'est pourquoi, parler de société animale comme nous parlons de société humaine n'a pas grand sens dans la mesure où la "société" animale n'a pas de règles et que n'y règne aucune règle déterminée par le groupe.

Par ailleurs, si l'Homme était entièrement raisonnable, totalement autonome, alors la question du droit ne se poserait pas non plus dans la mesure où son comportement serait nécessairement conforme aux traditions d'existence les plus harmonieuses de la société.

Or, n'est ce pas précisément parce que l'Homme n'est plus exactement un animal sans être pour autant totalement raisonnable qu'il est nécessaire d'instaurer du DROIT.

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