L'importance de l'enfance et de la sexualité dans l'hypothèse freudienne.

Si FREUD considère que l'analyse doit remonter jusqu'à l'enfance c'est parce que c'est à ce moment là que le sujet se construit à partir d'une opposition entre le "ça" (qui renvoie à l'inconscient) et le "surmoi" (qui lui résulte de l'intériorisation des interdits transmis durant l'enfance) dont le "moi" doit assurer l'équilibre.

FREUD évoquera ainsi le complexe d'Oedipe pour rendre compte de cette période de l'enfance au cour de laquelle le désir ( 4-5 ans ) de l'enfant ( la libido ) va se polariser sur la personne de sex opposé et voir dans le parent de l'autre sex, un rival.

Le petit garçon va donc s'identifier au père symbolique et en même temps "vouloir" s'y opposer et obtenir le désir de la mère. Naturellement, ce désir va se solder par un échec. L'intériorisation de l'interdit va donc s'opérer de façon anxiogène mais viser la reconnaissance des parents. On voit donc que cette phase Oedipienne est fondamentale pour comprendre la naissance de la sexualité.

Par ailleurs, si FREUD insiste sur ce qu'il appelle la libido, c'est à dire la pulsion sexuelle au sens large, c'est parce que la sexualité humaine est une sexualité consciente qui de ce fait va se trouver confronté à des interdits.

On retrouve donc là toute la complexité de l'opposition entre l'activité pulsionnelle du "ça" et les limites imposées par le "surmoi".

A partir de là, on peut comprendre aussi que ce qui relève de l'affectivité chez l'Homme, de la sexualité au sens large, va avoir une dimension bien plus large que la seule dimension proprement sexuelle.

FREUD appelle sublimation le fait de déplacer l'énergie sexuelle vers un objet qui ne l'est pas : travail, politique, sport, art, argent...

Doit-on considérer alors que l'hypothèse de l'inconscient invalide la suprématie de la conscience, la connaissance de soi, la liberté, le sens de mes désirs?