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4 avril 2007

Par la conscience l'Homme accède à la connaissance.

On peut considérer DESCARTES comme l'un des premiers philosophes de la conscience du sujet. Dans son livre "méditations métaphysiques" il s'efforce, en effet, de déterminer les fondements absolus de la connaissance.

Pour cela, il va essayer de mettre en doute la totalité des connaissances qu'il possède. Dans la mesure où ce sont les connaissances sensibles (sens) qui nous semble être les plus sûres, c'est à elles que DESCARTES va s'attaquer en premier.

Et en effet, les sens nous trompent parce qu'ils sont faillibles, relatifs, changeant. Par ailleurs, même, dans ce qu'ils me permettent de tenir pour certains, je puis me tromper exactement de la même manière que lorsque je dors et que je rêve (voir aussi : la folie).

C'est pourquoi, on ne saurait faire confiance absolument à des facultés qui parfois peuvent nous égarer. DESCARTES va ensuite mettre en doute les connaissances rationnelles telles qu'on les trouve en mathématiques. Or, bien que les mathématiques constituent une science plus fiable que toutes les autres, rien ne suffit à en garantir l'absolu vérité.

S'il existe un être infiniment puissant et trompeur alors nous n'avons plus aucune connaissance qui puisse être garantie.

Et en effet, comment ne pas douter de tout dès lors que cette "puissance" ("malin génie") s'ingénue à me tromper?

Toutefois, moi qui doute de tout, ne suis-je pas certain d'exister du fait même que je doute?

Si je doute, je pense et si je pense, je suis (en même temps) Lat : "cogito, ergo sum" : je pense, donc je suis; ou "dubito, cogito d'ergo, somme d'ergo" : je doute, donc je pense, donc je suis.

Tant que je pense et aussi longtemps que je pense, j'ai la certitude d'exister.

On voit donc que pour DESCARTES la conscience de soi, la conscience réfléchie est bien le fondement indubitable (Lat : dubito : je doute) de toute connaissance.

DESCARTES va plus loin encore en considérant à partir de là que ce n'est pas le corps qui est le plus aisé à connaître mais l'esprit

DESCARTES montre par là que que la conscience, la pensée, non seulement est au fondement de toute connaissance, est transparente à elle-même, rend possible l'action, la liberté, la différenciation des sujets.

COURS EN LIGNE : Site NETPROF

Je pense donc je suis : http://netprof.fr/Voir-le-cours-en-video/Philosophie/Terminale/Descartes-je-pense-donc-je-suis,3,5,50,1.aspx

N'est-ce pas en effet, parce que l'Homme est un être conscient qu'il s'arrache à la nature, la transforme, développe des techniques, créé de l'art, créé des lois, créé des religions, acquiert des connaissances.

Tout ce qui fait le propre de l'homme est le déploiement de sa conscience.

Tout semble donc prouver le fait que c'est donc bien grâce à la conscience que l'homme réalise son humanité. Néanmoins, accorder un tel prima à la conscience, considérer qu'elle est absolument souveraine et que par elle nous nous connaissons entièrement en tant que sujet pensant, n'est-ce pas faire l'économie de tout ce qui en nous relève des affects, des pulsions, des phénomènes inconscients.

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