LA Ve REPUBLIQUE DEPUIS 1958

I Le GENERAL DE GAULLE AU POUVOIR (1958-1969)

a) Réforme des institutions :

-Approbation massive de la nouvelle constitution par REFERENDUM.

-Elle renforce le pouvoir du Président avec son élection au suffrage universel (référendum de 1962 + 1eres élections présidentielles en 1965)

-Le Parlement aide le gouvernement (Assemblée Nationale et Sénat)

-L’indépendance nationale est une priorité (force nucléaire de dissuasion)

b) Redressement financier :

-le franc est consolidé par A. Pinay (nouveau franc)

-essor économique, hausse du niveau de vie, avantages sociaux

-la France entre dans la « société de consommation » (1963)

c) La fin de la décolonisation :

1960 : après l’autonomie, les pays d’Afrique noire colonisés par la France, obtiennent pacifiquement l’indépendance.

LA GUERRE D’ALGÉRIE SE PROLONGE

-De Gaulle qui avait promis « l’Algérie française » pour arriver au pouvoir, envisage l’indépendance et est approuvé par un référendum sur l’AUTODÉTERMINATION.

-Les français d’Algérie (« pieds noirs ») et des militaires se sentant trahis, refusent et se lancent dans la violence et la rebellion, tentatives de coup d’état (PUSCH), barricades, terrorisme de l’O.A.S. (plus de 400 morts) meurtres, attentats manqués contre de Gaulle.

-Mars 1962 : les accords d’EVIAN donnent l’indépendance à l’Algérie, le 2 Juillet 1962. Un million de « pieds noirs » (ou rapatriés) reviennent en France. La guerre d’Algérie a été très cruelle (30 à 50 000 morts cotés français, 500 000 à 1 million côté algérien). Elle achève tragiquement la décolonisation française.

d) L’indépendance militaire : de Gaulle décide de doter la France d’une force de frappe nucléaire indépendante sans abandonner l’alliance atlantique, il retire la France de l’OTAN, les bases américaines en France sont supprimées. La France de de Gaulle s’ouvre aux pays de l’Est et à ceux du TIERS-MONDE. (fissure dans le bloc occidental)

e) la crise de « Mai 68 » ( Mai /Juin 1968 )

C’est d’abord un vaste mouvement pacifique de contestation de la jeunesse mondiale (étudiants, lycéens, jeunes travailleurs). Les jeunes ont soif de liberté, d’égalité, d’amour, de paix, de vérité.

Ils critiquent la société de consommation capitaliste occidentale de plus en plus absurde et inhumaine mais aussi le manque de liberté des peuples de l’Est sous domination communiste.

Les grèves d’étudiants puis de lycéens, les occupations de facultés , de lycées, les manifestations sont durement réprimées par la police.

A la violence policière les jeunes opposent une farouche résistance (barricades du quartier Latin à Paris) 11 Mai 1968.

Le mouvement étudiant reçoit l’appui d’un vaste mouvement ouvrier avec les grèves générales du 13 au 31 Mai, la France est paralysée.

De Gaulle a été dépassé par le mouvement, après avoir réprimé, il songe à faire intervenir l’armée (voyage à BADEN-BADEN).

Georges Pompidou dialogue avec le mouvement, et calme le jeu avec les accords de Grenelle qui accordent des avantages sociaux.

De Gaulle dissout l’Assemblée et remporte les élections législatives (juin 1968) grâce au P.C. qui lâche le mouvement qui le déborde trop sur sa gauche.

f) Avril 1969 : de Gaulle se retire le soir même du référendum qu’il perd sur la régionalisation et la réforme du sénat.

Il meurt en novembre 1971

II LA Ve REPUBLIQUE APRES DE GAULLE (1969-1993)

a) Présidence de GEORGES POMPIDOU (Juin 1969-Avril 1974)

Ancien 1^er ministre de de Gaulle, il favorise l’industrialisation et la modernisation du pays, la croissance augmente. CHABAN DELMAS, 1^er ministre propose une « nouvelle société » basée sur la concertation employeurs-employés, les bas salaires augmentent mais les scandales financiers se multiplient.

G. Pompidou meurt de maladie avant la fin de son septennat.

b) Présidence de VALERY GISCARD D’ESTAING (1974-1981)

Ancien ministre des finances, il n’est pas gaulliste. C’est la droite centriste libérale. Il favorise des changements importants (droit de vote à 18 ans, I.V.G. ou droit à l’avortement, contraception).

Le 1^er choc pétrolier (après la guerre du Kippour en septembre 73) est le début de la crise mondiale : l’inflation grimpe, le chômage apparaît.

c) Présidence de FRANCOIS MITTERAND (1981-1988 et 1988-1995)

Mai 1981 : victoire de la gauche française avec 51% pour Mitterrand.

Juin 1981 : majorité absolue pour le Parti Socialiste aux élections législatives. Le gouvernement de Pierre Mauroy (1^er ministre) compte trois ministres communistes.

Plusieurs réformes immédiates :

-La semaine de 39 heures (au lieu de 35 comme promis)

-5^e semaine de congés payés

-Retraite à 60 ans

-Décentralisation (régions les plus importantes)

-Abolition de la peine de mort

-Plus de libertés syndicales (lois AUROUX)

Mais la relance de l’économie est un échec.

1983 : Laurent Fabius, remplace P. MAUROY comme 1^er ministre, les communistes se retirent du gouvernement, quand il décide d’une politique de rigueur.

1986 : divisée la gauche, qui n’a pas arrêté la montée du chômage, malgré une baisse de l’inflation, perd les élections législatives

19??-1988 : COHABITATION entre F. MITTERAND, président de Gauche et la majorité parlementaire de droite. Jacques Chirac, 1^er ministre ; ceci paraissait impossible auparavant.

Mai 1988 : Réélection très nette de F. Mitterrand (54%)

Majorité très faible de la gauche à l’assemblée.

Gouvernement de CENTRE GAUCHE avec M. ROCARD comme 1^er ministre.

La lutte contre le chômage reste le problème le plus difficile.

Mars 1993, après les gouvernements socialistes d’EDITH CRESSON (1ere femme 1^er ministre) et de PIERRE BEREGOVOY, la gauche est écrasée par la droite aux élections législatives.

2^e cohabitation entre F. Mitterrand (gauche) et une majorité et un gouvernement de droite dirigés par EDOUARD BALLADUR, 1^er ministre.

1995 : Jacques Chirac est élu président

1997 : il dissout l’Assemblée Nationale et perd les élections législatives

Nouvelle cohabitation avec Lionel Jospin comme 1^er ministre socialiste.